En Ouganda, l’opposant Bobi Wine a célébré la validation de sa candidature pour la présidentielle de janvier 2026 lors d’une manifestation à Kampala, la capitale, mercredi 24 septembre.
Des centaines de jeunes portant des portraits de Bobi Wine se sont rassemblés sur une route de Kampala, contre l’avis de cette commission, qui avait appelé à éviter les rassemblements politiques pour des questions de sécurité.
Alors que certains ont tenté de briser un cordon policier, les forces de l’ordre ont utilisé des bâtons et les crosses de leurs armes pour les en empêcher. D’après Lewis Lubongoya, le secrétaire général de la Plateforme d’unité nationale (NUP), le parti de Bobi Wine, Allan Sewanyana, un cadre de la jeunesse de cette formation ainsi que douze autres militants ont été arrêtés.
Ancien chanteur âgé de 43 ans, Bobi Wine est devenu le principal visage de l’opposition au régime de Yoweri Museveni. « L’Ouganda a été gouverné par un seul homme avec un petit groupe de membres de sa famille durant les quatre dernières décennies. Ils ont pillé notre pays et il est temps pour lui de céder le pouvoir », a lancé mercredi Bobi Wine, de son vrai nom Robert Kyagulanyi.
« Nous savons que Museveni a peur des jeunes et qu’il est prêt à recourir à la force brutale pour rester au pouvoir. J’appelle tous les Ougandais à se lever et à défier le dictateur Museveni », a-t-il poursuivi.
Bobi Wine a été arrêté ou assigné à résidence à de multiples reprises ces dernières années, et le fils et héritier de Yoweri Museveni et chef de l’armée Muhoozi Kainerugaba l’a plusieurs fois publiquement menacé. Début mai, M. Kainerugaba avait affimé avoir capturé le chef de la sécurité de M. Wine, Eddie Mutwe. Il avait déclaré qu’il le détenait « dans (son) sous-sol » et qu’il l’utilisait « comme punching-ball ».
« Tu es le prochain », avait-il ajouté à l’adresse de l’opposant emblématique, qui avait ensuite dénoncé les « tortures » exercées contre M. Mutwe, finalement libéré. Un autre opposant de premier plan, Kizza Besigye, ancien médecin personnel de Museveni, a été enlevé au Kenya en novembre dernier, et traduit devant une cour martiale pour trahison, fait passible de la peine capitale, avant que son dossier ne soit transféré à un tribunal civil en février.
Les groupes de défense des droits de l’Homme et l’opposition ougandaise estiment que « l’enlèvement et les poursuites visant M. Besigye pour complot par la force des armes pour renverser le gouvernement de l’Ouganda » sont liés à la présidentielle de 2026.
AFP/Sahutiafrica

