Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies, se dit être inquiet de la promulgation par le président Museveni d’une loi anti-homosexualité, considérée comme l’une des plus répressives au monde, selon son porte-parole.
« Nous sommes très inquiets concernant la promulgation de la loi anti-homosexualité en Ouganda. Le secrétaire général est clair et appelle les Etats membres à respecter la Déclaration universelle des droits de l’Homme », a indiqué Stéphane Dujarric.
Guterres a une fois de plus, appelé tous les pays à dépénaliser les relations consenties entre personnes du même sexe et les personnes transgenres.
« Pour être clair, personne ne devrait être pénalisé, emprisonné, pour qu’ils aiment. Quant aux conséquences de cette loi sur les opérations de l’ONU, notre équipe dans le pays continue de dialoguer avec le gouvernement pour voir quel sera l’impact», a-t-il dit.
Pour sa part, l’ONUSIDA a exprimé son inquiétude concernant l’impact sur le combat contre la propagation du VIH-Sida, mais évidemment, chaque agence onusienne va prendre les décisions qu’elle devra prendre dans le cadre de son mandat pour voir si ses activités peuvent continuer ou non, selon Stéphane Dujarric.
En dépit de mises en garde de ses partenaires internationaux, le président ougandais Museveni a approuvé cette loi, considérée comme l’une des plus répressives au monde. Baptisé Loi anti-homosexualité 2023, le texte prévoit de lourdes peines pour les personnes ayant des relations homosexuelles et faisant la promotion de l’homosexualité.
Un délit d’homosexualité aggravée est passible de mort, une peine qui n’est toutefois plus appliquée depuis des années en Ouganda.
Mervedie Mikanu