Kakwenza Rukirabashaija, auteur ougandais, qui a fui le pays après avoir été accusé d’avoir insulté le président Yoweri Museveni et son fils, est arrivé en Allemagne pour se faire soigner après avoir été torturé en prison. L’information a été relayée par Eron Kiiza, son avocat ce mercredi 23 février. Il qualifie la nouvelle de grand soulagement. Et affirme que l’Agence des Nations unies pour les réfugiés a facilité son voyage vers l’Allemagne. Mais il a refusé de fournir plus de détails.
« Je n’étais pas en sécurité en Afrique depuis que les dictateurs collaborent pour expulser les dissidents. Maintenant, que je suis en Allemagne, je me sens vraiment protégé », a déclaré Kakwenza Rukirabashaija à l’AFP dans des échanges via WhatsApp. Il indique qu’il va pouvoir recevoir les soins médicaux et qu’après son rétablissement, il décidera de la marche à suivre.
Malgré son exil, l’auteur entend continuer à lutter contre le pouvoir en place en Ouganda. « Il faut que je rejoigne l’avant-garde et que nous envoyions le dictateur et son fils faire leurs valises. Les Ougandais doivent être libres dans notre pays », a-t-il ajouté.
Kakwenza Rukirabashaija, 33 ans, a été libéré sous caution le mois dernier, a fui l’Ouganda en marchant vers le Rwanda voisin à travers la frontière vallonnée. Et il s’est rendu dans un pays, alors que son procès devait débuter ce mercredi 23 mars.
Le 28 décembre dernier, il avait été arrêté, puis inculpé de « communication offensante » envers le président Yoweri Museveni et son fils, le général Muhoozi Kainerugaba, dans une série de tweets. Il y avait qualifié, notamment d’ « obèse » et de « rouspéteur » le général, que beaucoup voyait comme le successeur de son père, au pouvoir depuis 1986 et âgé de 77 ans.
Ali Maliki