Kakwenza Rukirabashaija, écrivain critique au régime de Yoweri Museveni, a été torturé pendant son incarcération. C’est ce qu’a indiqué Me Eron Kiiza, son avocat, au cours d’une audience en vidéoconférence devant un tribunal ougandais ce vendredi 21 janvier. D’après lui, la détention de son client est illégale. L’écrivain Kakwenza Rukirabashaija est inculpé pour communication offensante, infraction passible d’un an de prison. Mais aussi pour avoir troublé la paix du président et de son fils.
Me Eron Kiiza affirme que « les cicatrices constatées sur son client lors d’un examen médical à la prison sont des marques évidentes de torture ». Il indique que selon le rapport médical, « Kakwenza Rukirabashaija présentait des marques en cours de cicatrisation de blessures subies avant d’être envoyé en prison. Et présentait aussi des cicatrices en cours de cicatrisation sur le dos, les fesses, les cuisses et les mains ».
Durant cette audience, l’écrivain ne s’est exprimé qu’une seule fois pour confirmer, s’il entendait le magistrat. La défense a demandé sa libération sous caution. La décision est attendue le mardi prochain.
Le 28 décembre dernier, l’écrivain Kakwenza Rukirabashaija a été arrêté. Il est accusé d’avoir publié des messages sur Twitter critiquant le fils du président Museveni, Kainerugaba Muhoozi. Il y qualifiait ce général, que beaucoup voient comme le successeur de son père âgé de 77 ans, « d’obèse et de rouspéteur ».
Dinho Kazadi