Ce lundi 09 mai, la Cour constitutionnelle a convoqué le général Muhoozi Kainerugaba, fils aîné du président ougandais Yoweri Museveni pour répondre à une requête dans laquelle il est accusé d’exprimer ses ambitions présidentielles alors qu’il est encore officier de l’armée.
Le mandat de son père [président de la république] se termine en 2026. Lui, toujours soldat des Forces de défense du peuple ougandais (UPDF). Alors que la constitution ougandaise interdit aux hommes en uniformes de participer à la politique active du pays.
Selon le professeur Ndebesa Mwambutsya, analyste politique local, le général Muhoozi devrait se retirer de l’armée avant de s’engager dans une carrière politique.
« En Ouganda, nous opérons sous des pouvoirs invisibles. Ce qui signifie qu’ils ne peuvent être tenus responsables. L’informel se porte mieux dans notre pays. Et, Muhoozi en est l’exemple typique. C’est dans cette anarchie que germera le prochain président ougandais », a-t-il déclaré à un média local.
Le 8 mars dernier, le général Muhoozi avait annoncé de manière informelle sa retraite de l’armée via son compte Tweeter. Des spéculations circulèrent selon lesquelles il avait l’intention de se lancer en politique. Quelques heures plus tard, il revient sur sa décision.
Le 24 avril, le fils aîné du président Yoweri Museveni, qui fait office de conseiller spécial, a célébré son 48ème anniversaire en grande pompe lors d’un événement honoré par le président Paul Kagame du Rwanda. Ce dernier avait, pour la première fois depuis quatre ans, foulé le sol ougandais suite à un désaccord diplomatique. Bien qu’il n’ait jamais déclaré ouvertement son ambition de briguer la présidence du pays, certains disent que le général Muhoozi serait le probable successeur de son père [Museveni] encore au pouvoir, mais affaiblit.
Ali Maliki