A la veille d’une journée de manifestation contre la corruption prévue ce mardi 23 juillet, Bobi Wine, figure voyante de l’opposition en Ouganda, a affirmé que les locaux du siège de son parti ont été encerclés par « des policiers lourdement armés ».
De son vrai nom Robert Kyagulanyi, Bobi Wine dit n’avoir pas été surpris. « Nous nous y attendions de la part de ce régime, mais nous n’abandonnons pas la lutte pour libérer l’Ouganda », a déclaré l’opposant, arrivé deuxième lors de la dernière présidentielle.
Dans un post sur le réseau social X, l’opposant a partagé des photos des locaux encadrés par des forces de l’ordre. Il confie que plusieurs responsables de son parti ont été arrêtés. « Alors que les Ougandais se rendront demain au Parlement pour protester, ils devraient être conscients que le régime est prêt à verser leur sang pour rester au pouvoir, mais cela ne devrait effrayer personne », a dit Bobi Wine.
Pourtant, Kituuma Rusoke, porte-parole de la police ougandaise, parle d’un déploiement décidé « pour des raisons de sécurité ». Les autorités ont interdit la manifestation prévue mardi. « Il y avait des renseignements très crédibles selon lesquels une foule importante aurait été mobilisée pour assister à la conférence de presse, ce qui aurait pu perturber la paix », a déclaré Kituuma Rusoke.
Malgré l’interdiction des autorités, les organisateurs maintiennent la manifestation devant le siège du Parlement. Pourtant, la police a justifié sa décision d’interdire cette manifestation en évoquant des risques de « chaos ».
En Ouganda, le régime du président Yoweri Museveni est régulièrement accusé de réprimer l’opposition ou les voix dissidentes. Samedi, le chef de l’Etat ougandais avait mis en garde lors d’un discours à la nation ceux qui ont appelé à manifester, déclarant qu’ils jouent avec « le feu ».
La Rédaction