En Ouganda, une commission d’enquête parlementaire sur les termes de l’accord de prêt de l’aéroport Exim Bank Entebbe entre l’Ouganda et la Chine a mis fin à son enquête, et a noté que l’accord est contraignant. C’est ce qu’a annoncé Joel Ssenyonyi, président de la commission dimanche 06 mars. Il affirme qu’il est possible de se retirer de l’accord compte tenu des conséquences désastreuses auxquelles le pays serait confronté. Et appelle la justice à poursuivre et à emprisonner le ministre ougandais des Finances Matia Kasaija ainsi que ses fonctionnaires.
Selon une clause de l’accord, consulté par The EastAfrican , stipule que « l’emprunteur (Ouganda) doit garder les documents, les termes et les conditions de l’accord strictement confidentiels et doit demander l’autorisation de les divulguer. Mais le procureur général Kiryowa Kiwanuka, sans donner les conséquences, dit que l’Ouganda pourrait se retirer s’il le voulait, mais il y a des conséquences à le faire ».
Selon l’accord, si l’Ouganda ne paie pas, la banque chinoise Exim peut débiter le compte bancaire sans avoir à aller en justice. Et le gouvernement chinois a donné comme condition que les documents ne soient pas rendus publics. Certaines des autres conditions sont que le remboursement doit être effectué dans la devise chinoise et lorsqu’il est effectué dans une autre devise, il doit être converti au taux en vigueur.
L’aéroport d’Entebbe gagne environ 68 millions Usd par an grâce aux loyers des entreprises qui opèrent à partir de ses bâtiments, des frais de navigation et des frais d’atterrissage.
Lundi 30 février, le groupe de recherche américain AidData a publié un rapport critiquant la banque chinoise Exim pour avoir imposé des conditions strictes et injustes sur le prêt de 200 millions Usd pour agrandir l’aéroport international d’Entebbe.
En décembre 2021, le président Yoweri Museveni a déclaré qu’aucun aéroport n’avait été hypothéqué, comme cela a été rapporté dans les médias. Il a indiqué que l’Ouganda avait la capacité de payer la dette chinoise et qu’il n’y avait pas lieu de s’alarmer.
Ali Maliki