Certaines dispositions de l’accord de financement avec la Chine exposent l’aéroport d’Entebbe ainsi qu’à d’autres actifs ougandais à être saisis ou repris par des prêteurs chinois. C’est ce qu’a annoncé l’Autorité de l’aviation civile ougandaise (Ucaa) vendredi 26 novembre. Selon un média local, le gouvernement ougandais semble dans l’incapacité de rembourser sa dette selon les clauses contractuelles. Et que l’Ouganda va céder son aéroport international le plus important et le seul.
D’après la même source, le gouvernement ougandais a levé l’immunité internationale dans l’accord qu’il a signé pour garantir les prêts. Et expose l’aéroport international d’Entebbe à prendre le relais sans protection internationale.
L’aéroport international d’Entebbe est le seul aéroport international d’Ouganda et accueille plus de 1,9 million de passagers par an. En mars dernier, l’Ouganda a envoyé une délégation à Pékin dans l’espoir de renégocier les clauses toxiques de l’accord. Mais la Chine ne voulait pas que les termes de l’accord initial soient modifiés.
En novembre 2015, le gouvernement ougandais a signé un accord avec export-import Bank of China (Exim Bank) pour emprunter 207 millions Usd à 2% une fois décaissé. Le prêt avait une échéance de 20 ans, y compris un différé d’amortissement de sept ans. La semaine dernière, Matia Kasaija, ministre ougandais des finances a présenté ses excuses au Parlement pour la « mauvaise gestion du prêt de 207 millions Usd » de la China Exim Bank pour agrandir l’aéroport international d’Entebbe.
Ali Maliki