Norman Tumuhimbise, écrivain critique au pouvoir et patron d’un média en ligne ougandais, et la journaliste Farida Bikobere, vont être libérés sous caution. C’est ce qu’a rapporté un de leurs avocats à l’AFP lundi 21 mars. Selon un autre avocat, ils vont continuer à comparaître devant le même tribunal pour l’audition de l’affaire.
« La justice a ordonné la libération de Tumuhimbise et de Bikobere moyennant le versement d’une caution de 500.000 shillings ougandais (environ 126 euros) », a déclaré Nalukoola Luyimbazi, leur avocat.
Arrêtés le 10 mars dernier, Norman Tumuhimbise et Farida Bikobere, ont été inculpés de cyberharcèlement envers le président ougandais Yoweri Museveni, le jeudi 17 mars. La justice les a accusés d’avoir utilisé leur plateforme en ligne pour relayer une communication offensante dirigée contre la personne du chef d’Etat ougandais.
En février dernier, l’écrivain Kakwenza Rukirabashaija, s’est exilé en Allemagne. Il a suivi des soins après avoir été torturé en détention. Il a été arrêté le 28 décembre et après inculpé de « communication offensante » envers le président Museveni. Et de son fils, le général Muhoozi Kainerugaba, dans une série de tweets.
Ce pays d’Afrique de l’Est est marqué ces dernières années par une répression contre des journalistes et des incarcérations d’avocats. Mais aussi le musellement de dirigeants de l’opposition.
Dinho Kazadi