Environ deux millions de tonnes de riz sont importées ou introduites en contrebande au Nigeria. C’est ce qu’a révélé une commission d’enquête du Sénat nigérian mercredi 1er décembre. Selon le programme des Nations unies pour le développement (Pnud), le riz nigérian est passé de 5 millions de tonnes métriques en 2021, contre 3,7 millions de tonnes métriques en 2017.
« Chaque année, plus de six millions de tonnes métriques de riz sont consommées au Nigeria. Ce qui entraîne un déficit d’environ deux millions de tonnes métriques. Elles sont soit importées soit introduites illégalement dans le pays », a déclaré Muhammad Enagi, vice-président de la commission, à un média local.
Il affirme que « l’industrie du riz nigériane existe mais de manière clandestine. Il n’y a aucune forme de coordination en l’absence d’un point de ralliement correctement structuré ».
« Avec notre avantage concurrentiel naturel dans le domaine de la production de riz, le Nigeria devrait mettre en place un conseil national de développement du riz qui va nous guider non seulement vers un régime d’autosuffisance dans la production de riz. Mais aussi pour l’exportation. Le plaidoyer du conseil nigérian du riz permettrait aux riziculteurs de cultiver plus de riz de manière durable ainsi que d’augmenter la production de paddy à 30 millions de tonnes métriques en cinq ans », a-t-il ajouté.
Le Nigeria est confronté au changement climatique et l’explosion démographique de sa population. Des violences ont débouché sur une grave crise sécuritaire, entre les attaques de terroristes et de bandits lourdement armés ainsi que de représailles. En 2019, les autorités ont fermé une partie des frontières pour lutter contre la contrebande de riz et d’autres marchandises tout en misant sur la production locale, puis en 2020 afin d’empêcher la propagation du coronavirus.
Ali Maliki