Au moins 130 personnes ont été blessées, dont 96 policiers et trente-quatre civils lors des nouvelles manifestations à Khartoum, capitale soudanaise. C’est ce qu’a rapporté la police soudanaise dans un communiqué publié ce mardi 1er mars.
Selon l’AFP, des grenades assourdissantes et lacrymogènes n’ont cessé de s’abattre dans des nuages de fumée rouge, verte ou jaune, en fonction des différents types de gaz lancés par les forces de sécurité sur les manifestants.
« Un véhicule d’une brigade et huit autres appartenant au ministère des Finances ont été détruits. Par ailleurs, 77 manifestants ont été arrêtés », précise la police en assurant que ses forces « ont pris toutes les mesures nécessaires pour sécuriser les manifestations sans recourir à la violence ».
D’après le Comité central des médecins, deux personnes ont été tuées à balles réelles lors de ces manifestations.
La semaine dernière, les Nations unies ont appelé la junte à cesser de tirer à balles réelles et d’utiliser ses grenades lacrymogènes comme des projectiles mortels en tirant directement sur la foule. Et que le général Al-Burhane a reconnu que des officiers ont fait usage de fusils contre des manifestants, mais assure qu’il s’agit d’initiatives personnelles contrevenant aux ordres.
En quatre mois de répression au Soudan, au moins quatre-vingt-quatre manifestants ont été tués, plus de 2.000 autres blessés et au moins une dizaine de manifestantes violées, selon le Comité central des médecins.
Asaph Mawonda