Que se passe-t-il réellement à la centrale de la Tshopo ? A Kisangani et dans plusieurs villes tout autour dans la province de la Tshopo, les habitants se posent des questions sur ce qui se passe réellement à la centrale de la Tshopo.
Chaque mois ou presque, la SNEL (Société nationale d’électricité) publie un communiqué de presse pour attirer l’attention de la population sur les coupures d’électricité ou les perturbations dans la fourniture de l’électricité. A force, certains habitants ont mémorisé le communiqué de la honte.
Avoir sous les yeux le communiqué de la SNEL à Kisangani, sans même l’avoir lu, le contenu est connu d’avance. « Il s’agit tout simplement d’une panne à la centrale », indique un jeune père de famille à Kisangani.
En mars dernier et avril finissant, les communiqués successifs de la SNEL ont fait savoir que le groupe électrogène numéro 3 était en panne et devait être remis en service le 6 avril 2022.
Ce mercredi 27 avril 2022, un autre communiqué de presse de la SNEL tombe. La Société nationale d’électricité annonce la panne du groupe n°2 depuis samedi 23 avril. Il leur aura fallu tout ce temps avant de communiquer dessus, alors que les Boyomais (habitant de Kisangani) attendent le retour à la normale de la fourniture en électricité.
La SNEL précise aussi qu’il y aura un délestage sévère sur toute l’étendue de la ville de Kisangani.
« La capacité de la centrale de la Tshopo avec l’unique groupe n°3 qui est resté en service est réduite de 12 MW à 5 MW à la suite de la montée du niveau d’eau au fleuve. La demande de la ville étant évaluée à environ 45 MW, il sera observé un délestage sévère sur toute l’étendue de la ville pour éviter le déclenchement de la centrale par surcharge avec toutes les conséquences néfastes qui pourraient en découler », précise le communiqué de presse émanant de la direction de la SNEL.
Le manque d’électricité est une réalité quotidienne
Après la reprise de l’électricité suite à la panne du 30 mars dernier, la population s’attendait à des meilleurs jours avec une stabilité dans la fourniture en électricité. Ces espérances n’auront duré que 17 jours.
Les fréquentes pannes de la centrale de la Tshopo suscitent des questions dans la population. La ville court le risque de replonger dans le noir comme vers la fin de l’année 2021. Si le 30 mars c’était la panne du groupe n°3, cette fois-ci c’est au tour du groupe n°2.
Pour la panne du mois de mars dernier le nombre des jours de travaux pour la remise en service du groupe était annoncé, ce n’est le cas pour le mois d’avril.
La direction Nord-est de la SNEL ne précise pas la durée des travaux. Elle annonce tout simplement que « les techniciens sont à pied d’œuvre depuis la survenance de cet incident et que les investigations se poursuivent ».
Elle fait savoir cependant qu’aussitôt cette panne réparée, le groupe n°2 sera remis en service. Avec son apport additionnel de 6 MW, cela portera la puissance globale de la centrale à 11 MW. Encore une promesse qui ne rassure pas la population qui reste sceptique.
Jean Claude Fundi