Mardi 5 juillet, au moins vingt-deux migrants originaires du Mali, dont trois enfants, ont péri dans un naufrage au large des côtes libyennes, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Les causes de décès signalées sont la noyade et la déshydratation.
D’après Safa Msehli, porte-parole de l’OIM, les garde-côtes libyens ont secouru soixante migrants. Ces derniers ont été ramenés à terre, après neuf jours en mer dans un canot pneumatique.
« Les migrants restants ont été emmenés au centre de détention d’Al-Maya. Le ministère des Maliens établis à l’Extérieur a lancé, dans un communiqué publié mardi, un appel à l’ensemble de notre peuple pour que nous luttions contre la migration irrégulière », a rapporté M. Msehli.
Le chaos qui a suivi la chute du régime de Mouammar Kadhafi, en 2011, a fait de la Libye une voie privilégiée pour des dizaines de milliers de migrants originaires d’Afrique subsaharienne, de pays arabes et d’Asie du Sud, cherchant à rejoindre l’Europe par les côtes italiennes, distantes d’environ 300 km des côtes libyennes.
Plusieurs milliers d’entre eux se retrouvent bloqués en Libye, souvent dans des conditions déplorables.
Depuis le début de l’année, plus de 6000 migrants ont été interceptés et ramenés en Libye, selon un bilan de l’OIM rendu public en mai. Environ 129 personnes sont mortes, en tentant cette traversée et 459 sont portées disparues et présumées mortes, d’après la même source.
Mervedie Mikanu