Au moins vingt-neuf personnes, dont sept enfants ont péri la semaine dernière après le naufrage d’un bateau de contrebande dans les Îles Canaries, situées au nord-ouest de l’Afrique. L’Organisation internationale des migrations (OIM) l’a rapporté dans un communiqué lundi 30 août. D’après les autorités espagnoles, une vingtaine d’autres migrants ont été secourus, dont une fille. Mais des survivants indiquent que «plusieurs personnes décédées ont été jetées par dessus bord par d’autres voyageurs».
«Nous voyons de plus en plus des femmes sur ces routes, se diriger vers la mer avec des migrants eux-mêmes qui ont peu ou pas d’expérience de la navigation et se voient confier la tâche de prendre en charge les bateaux par les réseaux trafiquants», a déclaré Helena Maleno, fondatrice de Walking Borders, à Associated Press.
Elle affirme avoir mené des entretiens avec des proches de personnes décédées. «Beaucoup de femmes tombent enceintes et essaient de traverser avec leurs jeunes enfants», a-t-elle ajouté.
Selon l’OIM, plus de 500 décès ont été enregistrés au cours de cette année sur cette route. Des nombreuses femmes fuient les conflits, la traite, les viols, les mutilations génitales et d’autres abus. Mais sont souvent confrontées à plus de violence pour atteindre l’Europe.
Ali Maliki