Au moins sept personnes ont été tuées et six autres blessées jeudi dernier lors d’un échange de tirs dans une attaque rebelle à Bakouma, ville située dans le sud-est de la Centrafrique. L’annonce a été faite par Pierre Gbake, sous-préfet de la ville lundi 5 décembre.
Selon lui, l’attaque a été perpétrée par des éléments de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), un important groupe rebelle. Mais le gouvernement centrafricain n’a pas commenté quant à ce.
« Les assaillants ont tenté de prendre le contrôle de la ville avant d’être repoussés par les forces armées centrafricaines. Les faits se sont produits après les célébrations du 64e anniversaire de la proclamation de la République centrafricaine, qui se tenaient notamment à Bangui le 1er décembre », a-t-il dit à l’AFP. Il indique que les rebelles provenaient de la ville de Nzacko, à la frontière de la RDC.
« Les autorités passent leur temps à raconter des histoires au peuple centrafricain. Prendre Bakouma n’est pas exclu quand le moment viendra », a déclaré Ousmanou Mohamadou, porte-parole de l’UPC.
La Centrafrique est, depuis 2013, d’une guerre civile très meurtrière dans ses premières années. Mais depuis 2018, elle a baissé d’intensité. Cette guerre a opposé dans les premières années des milices à majorité musulmane coalisées au sein de l’alliance Séléka à d’autres les anti-balakas, dominées par les chrétiens et animistes. Les Nations unies accusent les deux camps d’avoir commis de crimes de guerre et contre l’humanité.
Le conflit, extrêmement meurtrier pour les civils, a culminé en 2018 avant de baisser d’intensité, et Séléka et anti-balakas sont accusés par l’ONU d’avoir perpétré de nombreux crimes de guerre et contre l’humanité.
Ali Maliki