La situation est calme. A Bangui, la capitale de la Centrafrique, l’arrêt de la Cour Constitutionnelle a confirmé la réélection du président sortant, Faustin-Arcange Touadéra dès le premier tour, avec un peu plus de 53% des voix mardi 19 janvier.
La coalition de l’opposition (COD-2020) conteste et rejette l’arrêt de la Cour. Elle prévoit une importante annonce dans les prochains jours. Elle affirme que “la Haute Cour a rendu une décision politique”.
« Au regard des documents justifiant cette mascarade électorale, elle (la Cour Constitutionnele) ne peut pas affirmer aujourd’hui qu’elle a dit le droit. C’est un jour de deuil », a indiqué Mahamat Kamoun, président de la coalition à Jeune Afrique lundi 18 janvier.
« Pour nous, il n’y a pas eu d’élection en Centrafrique, et nous allons nous réunir pour rendre officielle cette position », a-t-il ajouté.
Des sources sur place confirment la présence d’un important dispositif de sécurité renforcé est mis en place.
Les forces de l’ordre procèdent à des fouilles systématiques de véhicules et contrôlent physiques des personnes. Entre temps, les activités socio-économiques ont repris.
« Il n’y a pas eu assez de manifestations après le délibéré de la Cour Constitutionnelle. Seuls évidemment les sympathisants et adhérents du MCU, mouvement de soutien à Touadera, ont manifesté quelques heures. Il ne fallait pas aussi trop rester dans la rue à cause du couvre-feu qui a été ramené à 18h alors qu’initialement il était à 20h », a confié le journaliste Max Allaroum.
Par ailleurs, le scrutin présidentiel au Centrafrique s’est déroulé dans un contexte sécuritaire tendu avec notamment, la recrudescence des attaques rebelles.
Trésor Mutombo