Au Gabon, le président Ali Bongo devra affronter dix-huit candidats à la présidentielle, prévue fin août, a rapporté un communiqué du Centre gabonais des élections (CGE).
Sur 27 candidatures déposées, la commission électorale a validé dix-neuf. Il s’agit notamment de candidatures d’Alexandre Barro Chambier du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM) et Paulette Missambo de l’Union nationale (UN), tous d’importantes figures de l’opposition.
Au pouvoir depuis près de 14 ans, le président Bongo brigue un troisième mandat. Selon la révision de la Constitution, le mandat présidentiel a été réduit de sept à cinq, alors que le scrutin repasser de deux à un seul tour.
L’opposition avait dénoncé une manœuvre destinée, à cinq mois des élections, à faciliter la réélection d’Ali Bongo à une majorité relative. Mais elle avance pour l’heure en ordre dispersé, mais une partie d’entre elle, dont M. Barro Chambrier et Mme Missambo, participent à une coalition de l’opposition, Alternance 2023, qui espère fédérer une candidature commune.
La campagne électorale officielle se déroulera du 11 au 25 août à minuit. Mais la plupart des candidats la dirigent depuis un an dans tout le pays, M. Bongo y multipliant ces derniers mois une intense « tournée républicaine ».
En 2016, M. Bongo avait été réélu avec 5.500 voix d’avance sur Jean Ping, qui avait dénoncé une « élection truquée ». Des violences dans la capitale Libreville, notamment au QG de M. Ping, avaient fait au moins cinq morts selon le gouvernement, mais une trentaine, tués par balles par les forces de l’ordre, selon l’opposition.
La Rédaction