Mahamane Ousmane, candidat malheureux du second tour de la présidentielle, rejette la confirmation de la victoire de Mahamed Bazoum par la Cour Constitutionnelle dimanche 21 mars. Mahamane Ousmane affirme que son recours n’a pas été traité par la haute instance judiciaire nigérienne. Il dénonce « une tentative d’usurpation de sa victoire au second tour de la présidentielle de 21 février ». Il revendique sa victoire à la présidentielle avec 50 %.
D’après Mahamane Ousmane, la Cour Constitutionnelle a publié les résultats définitifs dans la précipitation. L’opposant nigérien a annoncé une manifestation prochaine pour contester les résultats de l’élection. Il appelle la population à se mobiliser pour « faire échec par tous les moyens de droit à cette tentative d’usurpation du pouvoir ».
« Nous ne pouvons pas accepter que notre victoire soit confisquée par une oligarchie dans le but de se maintenir au pouvoir coûte que coûte », a déclaré Mahamane Ousmane lundi 22 mars dans la soirée. Ces allégations sont rejetées par le camp de Mohamed Bazoum. « Mahamane Ousmane sait très bien qu’il n’a pas gagné les élections », a déclaré Zakaria Abdourahamane, porte-parole du gouvernement nigérien à l’AFP.
Mohamed Bazoum, dixième président de l’histoire du Niger, sera investi le 02 avril prochain. Ce sera une première alternance démocratique au sommet de l’État depuis l’accession de ce pays à l’indépendance en 1960. Entre les années soixante-dix et quatre-vingt-dix, cinq présidents se sont succédé à la tête du Niger après des coups d’État.
Trésor Mutombo