Ce lundi 4 mars, le président Macky Sall a reçu les conclusions du dialogue national avec la proposition de la tenue de la présidentielle le 2 juin.
« Le rapport du dialogue national a été remis au Président de la République ce lundi. Le chef de l’Etat a bien pris note des recommandations de ces concertations avec toutes les forces vives de la Nation », indique la présidence dans un communiqué.
Le président Sall a déclenché une onde de choc le 3 février en décrétant un rapport du scrutin initialement prévu le 25 février. L’opposition a déclaré un « coup d’Etat constitutionnel ». Des manifestations réprimées ont fait quatre morts et donné lieu à des dizaines d’interpellations.
Le Conseil constitutionnel a depuis mis son veto au rapport. Il a constaté l’impossibilité de maintenir la présidentielle le 25 février et demandé aux autorités de l’organisateur « dans les meilleurs délais ».
Le président Sall avait convoqué les 26 et 27 février un dialogue national, réunissant nombre d’acteurs sociaux et politiques, pour sortir de la crise qui traverse le pays, l’une des plus graves depuis son indépendance en 1960.
L’opposition, qui réclamait une élection avant le 2 avril, avait boycotté la rencontre. Les préconisations de ce dialogue sont déjà connues : l’élection se tiendrait le 2 juin et M. Sall resterait en fonction jusqu’à l’investiture du cinquième président du Sénégal.
Le chef de l’Etat, élu en 2012 et réélu en 2019 mais non candidat en 2024, a indiqué qu’il allait demander l’avis du Conseil constitutionnel, ce que redit la présidence dans son communiqué lundi.
Mais, il a également affirmé à plusieurs reprises qu’il partirait le 2 avril. La perspective d’un renvoi du contrôle au 2 juin et d’un départ du président le 2 avril ouvre la voie à une situation inédite et à un vide juridique, la Constitution ne prévoyant pas ce cas de figure.
AFP/Sahutiafrica