Au lendemain de la présidentielle au Sénégal, Amadou Ba, candidat du parti au pouvoir, a félicité Bassirou Diomaye Faye, candidat de l’opposition et proche d’Ousmane Sonko, pour « sa victoire dès le premier tour ».
Bassirou est-il le successeur de Macky Sall ? Les tendances placent le proche d’Ousmane Sonko en tête. « Au regard des tendances des résultats de l’élection présidentielle et en attendant la proclamation, je félicite le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour sa victoire dès le premier tour », a reconnu Amadou Ba.
Tout comme le président Macky Sall a aussi félicité Bassirou Diomaye Faye. Il parle de la victoire de la « démocratie sénégalaise ». Dimanche dans la soirée, dix-sept candidats de l’opposition ont aussi félicité M. Bassirou Faye.
Ses partisans célèbrent déjà la victoire de leur candidat, notamment dans les rues de Dakar. Une foule en liesse a pris d’assaut le siège de la coalition Diomaye président pour manifester sa joie avant même la proclamation officielle des résultats. Une victoire qui ne surprend pas un observateur de la vie politique sénégalaise.
« Il y a deux choses qui ont joué. D’abord, cette élection était prévue depuis le 25 février et tous les Sénégalais sAvaient déjà pour qui voter. La deuxième chose est le fait que le Parti démocratique sénégalais (PDS) d’Abdoulaye Wade a appelé à voter pour Bassirou Diomaye Faye », a analysé Ousseynou Nar Gueye, éditorialiste sénégalais et fondateur du site d’information Tract.
Pour l’analyste, cette élection était un référendum entre oui ou non pour le changement. « Vendredi, je disais qu’Amadou Ba et ses proches disent qu’ils ont un sondage qui leur donne à 43%. Moi, je le donnais à 30%. Cela n’a pas manqué. Il est arrivé à 31% », a dit Ousseynou Nar Gueye.
Sans doute, la certitude de la victoire de Bassirou Diomaye Faye se confirme. Ce qui paraît comme un séisme politique. En fait, s’il est déclaré vainqueur par la commission électorale, ce proche d’Ousmane Sonko deviendra le plus jeune président du Sénégal.
Et pourtant, il est sorti, à dix jours de la présidentielle, de onze d’emprisonnement dix jours avant l’élection, en même temps que son guide, Ousmane Sonko, bénéficiant d’une loi d’amnistie. Tel un pari gagné de son mentor, qui a vu sa candidature être rejetée par le Conseil constitutionnel.
Trésor Mutombo