A Kindu dans le Maniema, où il devait poursuivre sa campagne ce mardi 28 novembre, l’arrivée de Moïse Katumbi, opposant congolais et candidat à la présidentielle, a été émaillée des actes de violence. Que s’est-il passé ?
D’après Me Hervé Diakiese, porte-parole du parti Ensemble pour la République, le cortège de M. Katumbi a été attaqué. « Des coups de feu et des jets de pierres ont fait état d’un mort », affirme-t-il dans une publication sur le réseau social X.
Mais jusque-là, aucun bilan n’a été avancé. Selon le site congolais Actualité.cd, un groupe de personnes, se revendiquant du parti présidentiel, ont attaqué la caravane de Moïse Katumbi, escorté par ses supporters, alors qu’il se dirigeait pour un meeting à la place Mapon. La situation est devenue tendue au niveau du boulevard Joseph Kabila.
Dans les échauffourées, un cadre du parti Ensemble a été blessé suite aux projectiles lancés par les manifestants. Des sources locales confient qu’il est dans un « état grave » après avoir pris un projectile à la tête. Des images qui circulent sur les réseaux sociaux montrent un corps ensanglanté, gisant au sol.
Une situation qui a dégénéré la tension qui est montée d’un cran. En colère, des supporters de Moïse Katumbi ont ciblé la résidence du gouverneur, en lançant des projectiles, renseigne la même source. Dans la foulée, des manifestants présumés du camp présidentiel, eux, ont attaqué le domicile de Matata Ponyo, ancien Premier ministre et allié de Moïse Katumbi. Les forces de l’ordre ont tenté de disperser les manifestants à coups de gaz lacrymogènes. Des sources évoquent aussi des coups de feu.
« Si le régime Tshisekedi cherche la guerre civile, il l’aura. Tirs à balles réelles à Kindu et jet de pierres. Un mort », a dénoncé Seth Kikuni, allié de Moïse Katumbi.
Après l’accrochage et la tension, Moïse Katumbi a tenu son meeting devant une foule immense. Entre-temps, le président Tshisekedi, candidat à sa propre succession, poursuit sa tournée dans l’ex-grand Equateur, où il a tenu un meeting à Bumba devant une marrée humaine à Bumba.
La Rédaction