Joseph Kabila, ancien président congolais, ne peut pas candidater à la présidentielle de 2023, affirme André Mbata, 1er vice-président de l’Assemblée nationale. « M. Kabila, est frappé d’inéligibilité constitutionnelle », a-t-il déclaré au cours d’un point de presse samedi 4 juin.
C’est une sortie médiatique qui intervient après le vote de la nouvelle loi électorale. Selon lui, l’article 220 de la constitution stipule que les dispositions intangibles ne sont susceptibles d’aucune modification, notamment le mandat du chef de l’État.
« Ce qui veut dire que Joseph Kabila est inéligible dans le contexte actuel, à moins de renaître sous une nouvelle identité », a dit André Mbata. « À son parti et regroupement politique de s’organiser pour préparer un autre candidat », a-t-il ajouté.
Pourtant, il estime que Jean-Pierre Bemba, leader du Mouvement de Libération du Congo (MLC), pourrait candidater, car « ayant déjà quitté l’inéligibilité temporaire, après avoir purgé sa peine ».
Jeudi 2 juin, l’Assemblée nationale de la RDC a voté la loi électorale. Cette dernière est envoyée au Sénat pour une seconde lecture. D’après M. Mbata, cette loi a été mal perçue par l’opposition, qui pense qu’elle a été « taillée sur mesure en faveur du pouvoir en place ».
François Kitoko