En Afrique du Sud, où l’opposition a échangé autour d’une candidature commune, les représentants de l’opposant Martin Fayulu n’ont pas signé l’accord pour la coalition de l’opposition dénommée « Congo ya Makasi ou Un Congo Fort ».
Pourquoi ? La délégation de M. Fayulu n’a pas signé l’accord en raison de questions en suspens. Mais, cette source renseigne que le leader du parti Ecidé n’exclut toutefois pas d’y adhérer ultérieurement. Pour Prince Epenge, porte-parole de Lamuka, les délégués n’avaient pas « la mission de créer une plateforme en Afrique du Sud et désigner un candidat commun derrière le dos du peuple, à la place des candidats ».
Question technique. « Nous voulons l’unité, mais dans la diversité. Lamuka, nous sommes d’accord pour une candidature commune, mais nous voulons avoir des gens intègres », a déclaré M. Epenge à Sahutiafrica. Il affirme qu’à Pretoria, « les délégués avaient discuté des questions techniques avant de désigner un candidat commun à leur retour à Kinshasa ».
« Nous voulons qu’il ait un candidat commun. Nous avons confiance en notre candidat Martin Fayulu. On sait que le public va lui faire encore confiance. Malgré ça, nous disons que nous voulons être avec les autres, qu’on puisse discuter. On va là-bas, certaines personnes disent qu’avant de discuter, nous voulons que Lamuka dise qu’il n’a jamais eu des voleurs dans l’opposition. On s’assume », a-t-il ajouté.
D’après lui, le candidat commun de l’opposition doit être un vrai opposant, un rassembleur, un homme constant et avoir de l’expérience du combat politique. A Pretoria, les représentants de principaux candidats de l’opposition ont, sous la coordination d’In Transformation initiative (ITI) et la fondation Koffi Annan, défini des critères identifiant « un candidat commun idéal ».
En fait, il s’agit de celui pourrait donner la coalition « Congo ya Makasi » face au président Tshisekedi, candidat à sa propre succession. Le programme commun de l’opposition, rapporte l’AFP, repose sur quatre piliers. Lesquels ? La sécurité et les institutions, qui vont de la lutte contre la corruption à la réduction du coût de la vie, en passant par la croissance économique, les questions sociales et la protection de l’environnement, a déclaré un participant.
Pour Olivier Kamitatu, porte-parole de Moïse Katumbi, les discussions ont été très constructives. « Les représentants des candidats ont produit des documents-cadres pour la coalition d’opposition, identifiant les domaines de convergence en termes de vision, de valeurs et de programme », indique un communiqué des organisateurs.
En RDC, la présidentielle est prévue le 20 décembre. Le président Tshiskedi doit affronter une vingtaine de challengers. Mais l’opposition va, jusque-là, en ordre dispersé. Martin Fayulu, lui, se dirige en cavalier solitaire.
Trésor Mutombo