« Je vous informe avoir décidé d’accepter votre choix porté sur ma personne comme candidat de notre parti à l’élection présidentielle de 2023 », a déclaré Augustin Matata Ponyo, ancien Premier ministre devenu sénateur, sous les acclamations et des cris de joie de militants de son parti, Leadership et gouvernance pour le développement (LGD).
A moins d’un an de la présidentielle en RDC, Matata Ponyo affiche son ambition. « J’accepte cette lourde responsabilité parce que j’ai un rêve comme celui de Patrice Emery Lumumba de voir au centre de l’Afrique une puissance économique au service de Congolais, des Africains et du monde. C’est rêve est possible », dit l’ancien Premier ministre congolais à l’issue du congrès de LGD.
Pour lui, « ce choix est un appel au devoir et au sacrifice citoyen face à un destin de tout un peuple ».
« Je mesure en l’instant le sens élevé de l’honneur porté sur moi, de la gravité de la décision que je viens de prendre au regard des attentes grandioses de tous les Congolais de voir leur pays être remis sur la trajectoire de la prospérité », a soufflé Augustin Matata Ponyo.
Déjà dans une publication d’août dernier, Jeune Afrique a rapporté que l’homme à la cravate rouge et aux lunettes à fines montures n’hésitait pas à mentionner, au détour de certaines conversations avec ses visiteurs des sondages en faveur de sa candidature. Aujourd’hui, c’est chose faite, même si l’ancien Premier ministre a des soucis avec la justice de son pays.
Il est soupçonné d’avoir détourné de fonds alloués au projet du parc agro-alimentaire de Bukanga Lonzo. Mais à chaque fois, Matata Ponyo, 57 ans, dénonce un acharnement à son encontre. Et a toujours rejeté ces accusations.
Lundi 2 mai, Victor Mumba Mukomo, procureur général près la Cour de cassation, a, dans une correspondance, déclaré aucune autre juridiction ne peut juger M. Matata après que la Cour constitutionnelle s’est déclarée incompétente.
Trésor Mutombo