Présidentielle en Tunisie : appel au respect du pluralisme

En Tunisie, plusieurs ONG et personnalités ont appelé au respect du « pluralisme » lors de la présidentielle du 6 octobre prochain.

 

Dans une pétition signée notamment par des antennes locales de Legal Agenda, Avocats Sans Frontières et la Ligue tunisienne des droits de l’homme, les signataires saluent « l’indépendance et le triomphe des valeurs du droit » incarnés par les décisions du Tribunal administratif (TA) de réintégrer des candidats initialement écartés.

 

Le TA a surpris en acceptant en appel les recours de trois candidats : Abdellatif Mekki (ancien dirigeant d’Ennahdha), Mondher Zenaïdi (ancien ministre de Ben Ali) et Imed Daïmi (conseiller de l’ancien président Moncef Marzouki).

 

La pétition, signée également par des figures de la société civile telles que le doyen de la Faculté des sciences juridiques de Tunis, Wahid Ferchichi, la juriste Sana Ben Achour et la militante politique Chaima Issa, souligne que le TA est « seul compétent pour reconnaître les litiges relatifs aux candidatures au scrutin présidentiel ».

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Les signataires déplorent les déclarations du chef de l’Isie, Farouk Bouasker, qui a suggéré que l’instance électorale pourrait rejeter les nouvelles candidatures si les postulants font l’objet de poursuites judiciaires. Ils rappellent que les décisions du TA en appel « sont exécutoires et ne peuvent être contestées par quelque moyen que ce soit ».

 

La pétition appelle l’autorité électorale à « respecter la loi et à éviter toute pratique pouvant porter atteinte à la transparence et à l’intégrité du processus électoral ». Les signataires dénoncent aussi « des restrictions » et « refus d’accréditation » imposés à divers organismes d’observation électorale et mettent en garde contre « des attaques répétées contre la liberté de la presse », notamment à travers un décret présidentiel punissant la diffusion de « fausses nouvelles » à l’interprétation contestée.

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La présidentielle du 6 octobre se jouera entre le président Kais Saied, Zouhair Maghzaoui (ancien député de la gauche panarabe) et l’industriel Ayachi Zammel. Les trois nouveaux candidats, s’ils sont effectivement admis, pourraient modifier le paysage politique de la campagne.

 

Ephraïm Kafuti

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