Cette 33e Coupe d’Afrique des nations (Can) a été celle de désillusion pour les champions d’Afrique algériens. Sans être efficace en attaque, l’Algérie est détrônée dès le premier tour comme lors de la Can 1992. Sans gloire. Accrochés par la Sierra Leone avant de s’incliner devant la Guinée Équatoriale et la Côte d’Ivoire, les Fennecs ont fini dernier du groupe E avec un petit point. Qu’est-ce qui peut expliquer cette débâcle de l’Algérie à la Can ?
Smail Mohamed Amokrane, analyste algérien, confie à Sahutiafrica que « la préparation n’était pas bonne ». D’après lui, « elle était perturbée après la décision de la Fifa et celle de la Confédération africaine de football (Caf) de reporter l’arrivée de joueurs professionnels au 3 janvier. « L’équipe n’était pas au complet lors de la préparation. Cette préparation était aussi perturbée par le Coronavirus. Il y avait de joueurs, qui manquaient à l’appel. En arrivant à Douala, ils étaient déjà amoindris », a dit Smail Mohamed Amokrane.
« Une fois sur place, ils rencontrent d’autres paramètres comme la météo. Le climat était un peu trop chaud et humide. Ils ne s’attendaient pas trop à ça. En face aussi, il y avait des équipes peut-être qu’ils ne s’attendaient pas qu’elles soient si fortes. Mais on a vu que la Sierra Leone et la Guinée Équatoriale ont petit peu chamboulé le plan du groupe E », a-t-il ajouté.
Manque d’efficacité en attaque
Durant cette Can, l’Algérie a vu sa série d’invicibilité brisée. Les Fennecs, qui pourtant ont dominé la partie, se sont écroulés face les Nzalang national de la Guinée Équatoriale. Puis ils ont pris l’eau devant les Éléphants de la Côte d’Ivoire. Malgré les défaites et nul, les Algériens ont tout de même tiré plus de quarante fois dans les buts adverses. Sans succès. Les attaquants de Fennecs ont manqué de réussite. Pour l’analyste, l’attaque a défaut à la championne d’Afrique en titre. Il affirme aussi que les hommes de Djamel Belmadi, sélectionneur algérien, ont mal géré la défaite face aux Nzalang national de la Guinée Équatoriale.
« Il y avait beaucoup de maladresses parce que selon l’entraîneur, l’équipe a tourné normalement sauf que l’attaque n’a pas marqué. Pour lui, c’est juste l’attaque qui a fait défaut. Il y avait de la malchance. Il y avait beaucoup d’occasions manquées. Rien ne fonctionnait. L’état du terrain était aussi difficile parce que l’équipe produit un jeu rapide et fait beaucoup de passes. Les résultats sont logiques », a expliqué Smail Mohamed Amokrane.
« Les statistiques étaient positives lors de la première et la deuxième journée. C’est l’Algérie qui était allée plus au but. Il a eu beaucoup d’occasions. Mais il fallait les marquer. Depuis quatre mois, nos avant-centre surtout Bounedjah ne marque pas beaucoup de buts. Il est en perte de confiance. L’entraîneur l’a choisi pour jouer la plupart de ces matchs. Il n’a pas fait le travail qu’il fallait faire. Des autres attaquants aussi. Chacun était perturbé par quelque chose », a indiqué l’analyste algérien.
Après cette débâcle, l’Algérie doit se ressaisir avant les barrages des éliminatoires de la Coupe du monde prévus en mars prochain. Les Fennecs seront opposés aux Lions Indomptables du Cameroun. Ce sera une double confrontation pour une place au Mondial Qatar 2022.
Trésor Mutombo