Ce lundi 24 janvier, le président Roch Marc Christian Kaboré serait arrêté dans un camp militaire au lendemain d’une mutinerie. Les mutins demande sa démission. La situation est confuse à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, où la nuit a été agitée avec de tirs des armes lourdes. Dimanche 23 janvier, le gouvernement a décrété un couvre-feu nocturne à partir de 20h00. Les écoles ont été fermées.
Des sources rapportent que les soldats encagoulés ont pris position devant le siège de la télévision nationale à Ouagadougou. Selon l’AFP, il n’est pas encore établi dans un premier temps, si ces soldats sont de mutin venus prendre la Radiotélévision Burkinabè (Rtb) ou les militaires fidèles au pouvoir envoyés pour la sécuriser. Entre-temps, la communication du gouvernement est attendue.
« Il ne reste que la confirmation. Depuis dimanche, des tirs à l’arme lourde ont retenti dans plusieurs casernes des militaires à Ouagadougou. Le gouvernement a laissé entendre que ce sont des revendications des militaires et a décrété le couvre-feu. Ces militaires auraient libéré le général Diendere. Et sont dirigés par le colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba », a confié une source locale à Sahutiafrica.
Dans un communiqué, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) invite les militaires à privilégier la posture républicaine. L’organisation sous régionale affirme être préoccupée par cette situation. Et reste solidaire au président Christian Kaboré.
Les choses ont rapidement évolué au Burkina Faso, déjà plongé dans une crise depuis quelques mois. Samedi 22 janvier, une manifestation pour dénoncer l’inefficacité du pouvoir contre la montée de la menace djihadiste a été dispersée. Depuis 2015, le pays est en proie à des attaques djihadistes. Des organisations politiques et de la société civile ont exigé la démission du président Kaboré. Est-ce que la chute du président Burkinabè était-elle à redouter ?
Ali Maliki