Au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré est, depuis vendredi 30 septembre, le nouveau locataire de Kosyam où il prend le fauteuil du lieutenant-colonel Paul–Henri Sandaogo Damiba.
Agé de 34 ans, il devient le nouveau patron du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR). Il prend les rênes du pays, comme un certain Thomas Sankara, comme lui après un putsch militaire, capitaine comme lui, âgé de 34 ans également.
Le capitaine Ibrahim Traoré est un officier de l’armée burkinabé qui a fait sa formation à l’Académie Georges Namoano de Pô, située dans la région du centre sud. C’est un brillant soldat qui fut vice major de la 12è promotion de l’Académie Georges Namoano (2010-2012). Il a aussi fait des formations d’artillerie à l’extérieur notamment au Maroc.
M. Traoré a servi dans différents détachements militaires sur le territoire burkinabé dont celui de Namissiguia, une zone en proie au terrorisme dans la région du Nord.
Le nouveau président a aussi fait les missions de maintien de la paix, précisément la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) où il fait preuve de bravoure lors de l’attaque terroriste complexe contre le camp de la Minusma à Tombouctou en avril 2018.
Ce 1er octobre, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) a dissout le gouvernement, suspendu l’Assemblée législative de la transition (ALT), la constitution, la charte de la transition, fermé les frontières terrestres et aériennes. Le Mouvement a également suspendu les activités politiques et celles de la société civile et instauré un couvre-feu de 21h à 5h du matin.
Et comme tout coup d’Etat, le deuxième du genre du MPSR a été fermement condamné par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) et l’Union africaine (UA).
Ali Maliki