Les relations entre l’Algérie et le Maroc sont crispées depuis mardi 24 août. Ramtane Lamamra, chef de la diplomatique algérienne, a annoncé la rupture des relations diplomatiques avec Rabat, «en raison d’actions hostiles du royaume envers l’Algérie». Mais le Maroc regrette «une décision complétement injustifiée de l’Alger de rompre les relations diplomatiques». Et rejette «les prétextes fallacieux, voire absurdes, qui la sous-tendent».
«L’histoire avait montré que le royaume du Maroc n’a jamais cessé de mener des actions hostiles à l’encontre de l’Algérie», a dit le chef de la diplomatie algérienne dans les propos relayés par l’AFP. D’après lui, les dirigeants marocains portent «la responsabilité des crises répétées, qui se sont aggravées en Algérie, un comportement qui entraîne le conflit au lieu de l’intégration dans la région du Maghreb».
«Le royaume restera un partenaire crédible et loyal pour le peuple algérien et continuera d’agir, avec sagesse et responsabilité pour le développement de relations intermaghrébines saines et fructueuses», a indiqué le chef de la diplomatie marocaine.
Ces deux États du Maghreb sont sous tension sur le dossier du Sahara occidental. Une tension attisée après la normalisation des relations diplomatiques entre Maroc et Israël en contrepartie d’une reconnaissance américaine de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Mais Paris appelle l’Algérie, qui a rompu ses relations avec le Maroc «à revenir à une logique de dialogue dans l’intérêt de la stabilité de la région».
Trésor Mutombo