Ce jeudi 2 décembre, Kouango, ville située près de Bambari dans la préfecture de la Ouaka, est tombée aux mains d’un groupe rebelle non identifié, qui a attaqué une position de l’armée. C’est ce qu’ont rapporté les autorités locales. D’après Corbeau news, un média local, ces hommes armés seraient des combattants rebelles de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (Upc).
Les autorités locales affirment que « les rebelles ont attaqué la position des forces centrafricaines aux environs de 5 heures du matin avant de prendre le contrôle total de la ville vers 7 heures ». « Il y a eu des combats entre les rebelles et l’armée », a dit Jude Doté, sous-préfet de Bambari, chef-lieu de la préfecture de la Ouaka, à Anadolu.
Jusque-là, aucun bilan n’est avancé après ces affrontements entre les militaires et les rebelles. Des sources évoquent des morts et de blessés, dont les policiers. Mais aussi la ville se vide de ses habitants, dont la majorité se dirige vers la brousse pour se réfugier, alors que d’autres tentent de traverser le fleuve pour rejoindre la RDC, voisine.
Dans un tweet, Serges Bozanga, porte-parole de la Coalition des patriotes pour le changement (Cpc), mouvement rebelle dirigé par François Bozizé, ex-président, a confirmé la prise de Kouango. Corbeau news rapporte que « les soldats de l’armée centrafricaine sont en retrait de la ville et attendent un renfort des mercenaires russes qui vient de quitter la ville de Grimari pour rejoindre Kouango ».
Cette offensive rebelle intervient après que des hommes armés ont tué une trentaine de civils et deux membres des forces armées centrafricaines. Les faits se sont produits dans les villages de Kaïta et Bayengou, situés près de Bangui, capitale de la RCA, dimanche 28 novembre. Une situation qui a poussé de nombreux habitants de la région à se réfugier au Cameroun. La situation sécuritaire reste instable en Centrafrique malgré le cessez-le-feu décrété par le président Archange Touadéra en octobre dernier.
Raymond Nsimba et Trésor Mutombo