Ces seize personnes, dont quatre femmes comparaissent au tribunal militaire garnison de Beni au Nord-Kivu, Est de la RDC, dans le procès du meurtre des imams. Mais le tribunal militaire a renvoyé l’audience au mardi 22 mars prochain sur demande des avocats de la défense.
Pour ces avocats, ce délai devra leur permettre de mieux comprendre les dossiers de leurs clients. Mais à l’ouverture des audiences, la communauté islamique n’espère qu’une chose : que la justice soit faite.
Parmi ces seize prévenus présentés, lors de la première audience consacrée à l’identification et la fixation des infractions pour lesquelles ils sont inculpés, figurent deux ressortissants burundais et un Ougandais. Ce dernier est présenté comme celui, qui a abattu les deux imams.
Ukumu Ismael, qui aurait agi sous le label du Groupe d’Intervention et de Destruction (IGD), une branche des rebelles ADF, est inculpé pour avoir participé à un mouvement insurrectionnel et à l’assassinat des Cheiks Ally Amin, en pleine prière dans la mosquée de Mupanda et Djamali Mussa de Mavivi.
Pourtant, d’autres prévenus sont accusés d’avoir soit facilité le mouvement de l’assassin ou ravitaillé l’IGD en vivres et non vivres ou en médicaments ou d’avoir facilité l’opération. C’est le cas d’Aminata Aline, burundaise arrêtée dans un hôtel à Butembo. Elle est soupçonnée d’avoir facilité le rassemblement de ces combattants ADF.
En mai dernier, Cheikh Ali Amin, responsable de l’Islam à Beni, avait été tué dans la mosquée de Mupanda durant la période de Ramadan. Puis viendra le tour du cheikh Djamali Moussa, connu au sein de l’islam en territoire de Beni. Son assassinat est survenu deux semaines après celle d’Ali Amin.
Depuis Goma, Reagan Kimbale