Inculpé notamment pour « faux en écriture et « falsification des sceaux de l’Etat », le journaliste Stanis Bujakera, journaliste à Actualité.cd et correspondant de Jeune Afrique en RDC, a rejeté des accusations « imaginaires » contre lui.
« Dès mon arrestation, on m’a demandé de donner mes sources, pour un article que je n’avais pas signé », se défend le journaliste Bujakera, dans les propos rapportés par l’AFP.
Pourtant, le parquet indique avoir démontré que le document original, provenant du service de messagerie Telegram, avait été partagé pour la première fois par le numéro WhatsApp du journaliste. D’après le représentant du parquet, M. Bujakera est le contrefacteur.
« L’imitateur, le faussaire. C’est le diable, le démon », a-t-il argué. Il affirme que le média français Jeune Afrique avait « reçu des millions de dollars pour réaliser ce rapport » et que « le but était de diffamer la RDC ». Mais, le journaliste Stanis Bujakera rétorque par une question.
« Comment expliquez-vous que ce document puisse provenir d’un compte Telegram, tout en prétendant que j’en suis l’auteur, alors que je n’ai pas de compte Telegram ? », interroge-t-il. Pour les avocats de Stanis Bujakera, l’affaire est dénuée de « preuves ».
Arrêté le 8 septembre dernier, Stanis Bujakera est poursuivi pour « faux en écriture, falsification des sceaux de l’Etat », « propagation de faux bruits », et « transmission de messages erronés et contraires à la loi ».
Depuis, le correspondant de JA est détenu à la prison de Makala, où son procès s’est ouvert le 13 octobre. La deuxième audience du procès était centrée sur la « falsification des sceaux de l’État » et la fabrication d’un rapport. La prochaine audience de Bujakera est prévue le 3 novembre.
Les faits qui lui sont reprochés datent d’un article, qu’il n’a pas signé, publié le 31 aout sur le site de Jeune Afrique, citant les services de renseignement militaire comme étant responsable de l’assassinat de l’ancien ministre de Transport, retrouvé mort dans son véhicule. L’article de JA cite une note attribuée à l’ANR, comme sa source. Mais, ce document est un faux, selon les autorités congolaises.
La Rédaction