« C’est un assassinat politique pour Chérubin Okende, qui était la voix du parti », a réagi Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle prévu en décembre, au lendemain de l’assassinat de M. Okende, retrouvé mort dans sa jeep à Kinshasa.
Alors qu’il séjourne à Abidjan en Côte d’Ivoire dans le cadre de la 45e assemblée générale de la Caf, Moïse Katumbi salue la mémoire à « un homme honnête et un frère ». Il interrompt son séjour.
« Quand on ne contrôle plus rien dans le pays, on arrête mes conseillers mes partenaires. On tue et on veut nous réduire en silence. Nous n’allons jamais accepter », a déclaré Moïse Katumbi. « Nous allons faire une enquête indépendante. On ne fait plus confiance à nos institutions », at-il ajouté.
A Kinshasa, cette nouvelle agite la classe politique. Des images sur la toile montrent Chérubin Okende dans sa jeep déroutée, une roue sur la bordure, devant le portail d’une de grès. Au volant avec sa ceinture de sécurité du sang à la chemise, ce proche de Moise Katumbi, candidat déclaré, est mort.
L’ancien ministre des Transports a été invité pour une séance de travail à la cour constitutionnelle. La Haute cour du pays l’avait appelée pour en savoir plus sur la déclaration écrite de son patrimoine après son départ du gouvernement. Il avait répondu, en demandant que cette séance soit organisée le vendredi 14 juillet, il était introuvable. Mais, selon un haut responsable de la Cour constitutionnelle à Jeune Afrique, Chérubin Okende n’est pas arrivé à la Cour.
Il indique que l’ancien ministre a été contacté en début de semaine par cette juridiction pour obtenir des compléments concernant sa déclaration de patrimoine. Mais, il assure que le 12 juillet, c’est un de ses collaborateurs qui s’est rendu à la Cour pour déposer sa demande de rapport de la rencontre au 14 juillet.
Selon le président Tshisekedi, qui a présenté ses condoléances à la famille de son ancien collaborateur, appelle la justice à « faire toute la lumière sur ce dossier afin de sanctionner les coupables de cet acte ignoble ». Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, assure que « les services de sécurité ont été instruits d’ouvrir une enquête minutieuse pour faire la lumière sur cet acte irrecevable ».
Béni Bavila