En RDC, la loi sur la réforme électorale sera débattue et adoptée malgré l’absence de consensus entre la majorité et l’opposition, a décidé la conférence des présidents des groupes parlementaires à l’issue d’une réunion autour de Christophe Mboso, président de l’Assemblée nationale, mardi 10 mai.
Joseph Lembi Libula, rapporteur de l’Assemblée nationale, affirme qu’après le bureau de l’Assemblée nationale avait invité l’opposition à présenter la liste de dispositions devant faire objet de consensus pour permettre les échanges.
Selon lui, « des options levées seront adoptées avant d’être transmises à la commission PAJ qui va procéder au toilettage et ramener un texte amélioré au niveau de la plénière pour son adoption ». « Ceci, afin de doter la CENI d’un outil de travail essentiel en vue de l’organisation des scrutins l’année prochaine », a-t-il dit.
L’examen de cette loi est bloqué suite à un manque de consensus entre les parlementaires. Les députés du Front commun pour le Congo (FCC), coalition d’opposition, ont boycotté des plénières consacrées à ce sujet, dénonçant cette absence de consensus.
Proposée par le Groupe de 13 personnalités politique et de la société civile (G13), cette loi sur la réforme électorale envisage notamment la publication de la cartographie électorale avant le calendrier électoral.
Dans sa démarche, le G13 rappelle que son initiative « est elle-même le fruit d’un large consensus ». Et, insiste sur la publication des résultats bureau par bureau pour plus de transparence et de traçabilité lors des prochaines élections.
L’interdiction de distribuer de l’argent et des biens de valeur aux électeurs pendant la campagne électorale, de cumuler des candidatures, de porter comme suppléant un membre de sa famille, mais aussi l’abandon de la proportionnelle et l’adoption du scrutin majoritaire simple ainsi que le remplacement du seuil électoral par une condition de recevabilité des listes au prorata des (60%) de sièges en compétition. Tels sont les innovations proposées par cette loi.
« Ce que nous voulons désormais, c’est ce qui se passe dans tous les pays. Quand l’élection est terminée, au niveau du bureau de vote, au lieu de faire simplement l’affichage, on publie, on pourra ainsi savoir comment est-ce que la victoire d’un candidat ou d’un camp est construite », a expliqué Delly Sessanga, un des membres du G13, à une radio onusienne.
François Kitoko