Après le retrait de la candidature de Serge Bahati Lukwebo, fils de l’ancien président du Sénat en RDC, Sam Bakasende, cadre de l’AFDC-A et coordonnateur de la Dynamique Bahati Lukwebo, salue « une décision pleine de sagesse ».
La question a, pourtant, suscité un tollé. Au sein de l’Union sacrée, coalition au pouvoir, elle divise. Pour M. Bakasende, il s’agit d’une décision consensuelle et réfléchie. Même s’il nuance, en affirmant que « le fils de l’ancien président du Sénat n’a pas démérité ».
« Il est un des hauts cadres parce qu’il est secrétaire général chargé de la jeunesse et le mieux élu dans sa circonscription électorale de Kabare. C’est le choix de tous les bahatistes engagés qui se retrouvent en lui », a-t-il déclaré.
Pour Sam Bakasende, il est important de protéger les intérêts du regroupement et de consulter la base pour assurer la confiance du peuple. « C’est ce que (Modeste Bahati) a fait. Voilà que notre camarade de Haut-Lomami a été choisi. Il n’est pas aussi le moindre avec toutes ses casquettes, chef des travaux, administrateur à la banque centrale, et ancien fédéral dans la province », a ajouté ce proche de Modeste Bahati.
Au lendemain de la publication du ticket de l’Union sacrée, de vives critiques ont émergé concernant le choix des candidats. Certains dénonçaient un népotisme flagrant au sein de cette plateforme présidentielle, accusant le présidium d’imposer leurs proches à des postes clés.
Steve Mbikayi, député national, a dénoncé des pratiques qu’il qualifie d’égoïstes. Il pointe du doigt la place accordée aux membres du présidium et à leurs proches dans la composition du ticket. Mais Sam Bakasende prend la défense de Modeste Bahati. Il indique « qu’il n’y a pas de népotisme dans le choix des animateurs, dès lors que cela dépend de la force politique au sein de l’Union sacrée ».
« Steve Mbikayi était mandataire à l’Onatra. Il a engagé son fils de 14 ans en tant que directeur. La DGI engage les agents et 95% sont des fils des directeurs et chaque père fondateur de l’UDPS a dû envoyer son fils. Là, ce n’est pas du népotisme ? C’est seulement quand Bahati dit que je fais élire mon fils au bureau de l’Assemblée nationale que ça devient du népotisme ? », s’interroge-t-il.
Ben Tshokuta