En Ituri, province située dans l’Est de la RDC, des personnes déplacées ne sont pas convenablement assistées en vivre et non vivre. C’est ce qu’a alerté Emmanuel Célestin, chef du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) en Ituri dans son rapport présenté au Premier ministre congolais Sama Lukonde.
Ce bureau s’inquiète du financement à 39% du plan de réponse humanitaire dans cette région. « Il y a beaucoup de défis pour la province de l’Ituri, d’abord le manque des ressources, avec un financement en 39% au niveau du pays cela ne nous permet pas d’assister les déplacés comme prévu. La situation sécuritaire est instable et cela ne nous permet pas d’assister les déplacés dans les zones gérées par les groupes armés », a rappelé M. Célestin.
Il souligne que l’activisme des groupes armés fait que le mouvement des déplacés devient compliqué. « Il y a la guerre dans plusieurs villages et cela déstabilise les populations. Il arrive de les identifier pour l’assistance, mais quelques jours avant quand le village est attaqué ces gens sont obligé de se déplacer ailleurs et cela compromet la planification de l’assistance », a-t-il poursuivi.
En Ituri, la situation humanitaire est donc déplorable. De nombreuses familles déplacées mènent une vie misérable dans des sites et hors site. Ces déplacés plaident pour la restauration de la paix en vue de faciliter le retour dans leurs villages respectifs.
« La situation humanitaire en Ituri nécessite la contribution de tous les acteurs y compris le gouvernement pour soulager la souffrance des populations en besoin. Nous n’avons pas accès à plusieurs zones occupées par les miliciens mais aussi nous tenons à la sécurité des humanitaires », a plaidé ce représentant de l’Ocha en Ituri.
Reagan Kimbale