Il faut une évaluation de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri. C’est ce que prône Pépin Kavota, coordonnateur de la société civile de Beni. «La société civile force vive ne cesse de demander qu’il ait d’abord l’évaluation de l’état de siège dans les deux provinces. Évaluer les opérations militaires sur le terrain. Est-ce qu’elles continuent normalement ? Quels sont les résultats palpables sur le terrain ?», s’est-il interrogé dans un entretien à SahutiAfrica ce lundi 09 août.
D’après M. Pépin, le bilan de l’état de siège est mitigé. Il dénonce la persistance de l’insécurité à Beni, ville située dans l’est de la RDC. C’est après les récentes attaques de rebelles de Forces démocratiques alliées (ADF). Ces attaques ont fait plus d’une dizaine de morts.
«Ce sont des questions de la société civile et de la population. Il faudra que ces autorités fassent une évaluation pour que la population puise savoir la réalité sur le terrain», a-t-il ajouté.
Mais les autorités militaires appellent la population au calme. Et ne pas céder à la panique. Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur du Nord-Kivu, affirme que près de 140 collateurs des ADF ont été arrêtés à Beni depuis l’état de siège. Mais il n’a pas donné beaucoup de détails. Sylvain Ekenge confie que l’armée poursuit les opérations de traque des forces négatives.
Mardi 03 août, l’Assemblée nationale autorisé la prorogation de l’état de siège pour la cinquième fois consécutive. Début mai dernier, Félix Tshisekedi, président congolais, a décrété l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri. C’était pour endiguer l’insécurité dans ces deux provinces.
Augustin Sikwaya depuis Beni