« Pour nous, l’entérinement de Denis Kadima à l’Assemblée nationale est sans surprise et sans objet. C’est désolant et triste de voir à quel niveau, on est en train de simplifier les questions qui sont plutôt complexes. Nous avons connu des pressions politiques pour essayer de rendre la plateforme au rang d’une sous-traitance politique. Mais vous avez vu que l’Église du Christ au Congo (ECC) et la Conférence nationale épiscopale du Congo (CENCO) n’ont pas cédé à ces pressions », a déclaré le pasteur Éric Senga, porte-parole de l’ECC, à Sahutiafrica.
Il appelle Félix Tshisekedi, président congolais, à ne pas prendre acte de cette décision. Le pasteur Éric Senga affirme que le président Félix Tshisekedi, qui devra signer ou pas l’ordonnance portant nomination des membres du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), est devant « le test de crédibilité ».
« Ce n’est pas le premier cas. Nous avons connu le premier cas Malonda. Nous l’avons vu agir de manière rationnelle. Nous espérons qu’il restera cohérent dans le respect des devoirs constitutionnels », a dit le pasteur Senga. « Tout ce qui est sur la base de faux est faux. Denis Kadima ne nous engage pas. Nous ne reconnaissons pas son entérinement », a-t-il lâché.
En RDC, les représentants des Églises protestante et Catholique sont opposés à la validation de la candidature de Denis Kadima à la tête de l’organe électoral. Ces deux confessions religieuses reprochent à Denis Kadima d’être proche du pouvoir actuel. Samedi 16 octobre, l’Assemblée nationale a entériné sa candidature malgré l’absence d’un consensus entre les chefs religieuses. Ce qui a suscité constatations de l’opposition et même au sein de l’Union sacrée, coalition au pouvoir.
Joe Ntambwe