Félix Tshisekedi, président congolais, consulte au sein de son administration et auprès de ses partenaires étrangers pour restructurer son appareil de renseignement après le vide laissé par l’éviction de François Beya, son ancien conseiller spécial en matière de Sécurité, selon Africa Intelligence.
Roland Kashwantale, Mamba Bwa, Claude Ibalanky et Gilbert Kankonde. Tels sont les noms cités dans le casting des maîtres-espions du président congolais, rapporte Africa Intelligence. Chef de la Direction générale des migrations (DGM), Roland Kashwantale a fait toute sa carrière dans les services de sécurité. D’après ce quotidien panafricain, si M. Kashwantale venait à être nommé, Jean-Baptiste Ekwaki pourrait le remplacer. Mais l’actuel responsable de la DGM n’est pas assez introduit dans les pays voisins.
Dans ce casting des maîtres-espions, Gilbert Kankonde se positionne. Ancien vice-Premier ministre congolais chargé de l’Intérieur, il garde de liens avec Marthe Kasulu, mère du président congolais. C’est pour avoir longtemps officié comme conseiller d’Etienne Tshisekedi, opposant et père du chef de l’Etat. S’il a pu avoir un temps de faveur du président congolais, Gilbert Kankonde pâtit auprès d’une partie de l’establishment politico-militaire, qui le soupçonne d’avoir des liens trop discrets et étroits avec le Rwanda, détaille Africa Intelligence.
Claude Ibalanky figure parmi les prétendants. Ce proche de Félix Tshisekedi coordonne le Mécanisme National de suivi de l’accord d’Addis-Abeba (MNS). Claude Ibalanky tente de se positionner, même si on lui reproche son incapacité de peser sur des décisions stratégiques du président congolais. Et sa gestion du dossier du rapatriement des anciens combattants du M 23, indique cette source.
Elle détaille que « Claude Ibalanky pâtit aussi dans ses liens d’affaires avec le premier cercle de Joseph Kabila, ancien président congolais. Zoé Kabila, frère cadet de Joseph Kabila, apparait à ses côtés dans des sociétés constituées en Afrique du Sud en 2012 et 2013 ».
En RDC, l’appareil de renseignement semble avoir été diminué sur le plan opérationnel depuis l’arrestation de M. Beya. L’ancien Monsieur sécurité du président Tshiskedi a, au fil des décennies, noué des relations précieuses avec ses homologues en Afrique, avec des chefs d’Etat et des partenaires occidentaux, rapporte Africa Intelligence. Toutefois, Jean-Hervé Mbelu Biosha, directeur de l’ANR, tente de masquer des lacunes. Mais sa crédibilité susciterait des interrogations et freinerait la coopération, selon des maîtres-espions de Washington et des capitales européennes cités par la même source.
La Rédaction