En RDC, Dr. Yvonne Nzungu, médecin diabétologue congolais, a, à l’occasion de la journée mondiale du diabète ce mardi 14 novembre, préconisé la prévention contre cette maladie.
Elle explique comment prévenir et gérer le diabète. Pour elle, ce sont des clés pour réduire son impact. Quelles sont ces clés ? « La prévention joue un rôle crucial dans la lutte contre le diabète. Un régime alimentaire équilibré, une activité physique régulière et le maintien d’un poids corporel normal sont des mesures préventives essentielles. Pour les personnes atteintes, une gestion efficace inclut le contrôle de la glycémie, de la tension artérielle et des lipides sanguins, ainsi qu’une éducation thérapeutique », détaille Dr Yvonne Nzungu.
D’après elle, le diabète, en l’absence de gestion adéquate, peut entraîner des complications graves. Elle évoque notamment des maladies cardiovasculaires, l’insuffisance rénale, la cécité et les amputations des membres inférieures. « Ces complications augmentent significativement la morbidité et la mortalité, impactant ainsi la qualité de vie des patients », a commenté Mme Nzungu.
Pour les symptômes, cette diabétologue argue qu’il n’y a souvent aucun symptôme. « Lorsque des symptômes apparaissent, ils se caractérisent par une soif excessive ou le besoin d’uriner souvent, mais également par de la fatigue, une perte de poids ou une vision trouble », a-t-il ajouté.
Selon un rapport publié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2022 sur les maladies non transmissibles (MNT), le diabète est cité par des causes de mortalité en Afrique subsaharienne. Et, en RDC, le nombre des décès liés aux MNT est de 246 300, soit 34 % de décès.
Qu’en est-il de la prise de cette maladie en RDC ? Dr Yvonne Nzungu affirme que la prise en charge de l’Etat est « insignifiante ». « Il y a un programme de lutte contre le diabète, mais c’est vraiment une goutte d’eau dans l’océan. L’État ne sait pas prendre en charge tout le monde parce que nos hôpitaux publics ne sont pas d’abord très équipés. Il faut ajouter à tout cela, le manque d’approvisionnement en médicaments puisque le traitement du diabète est d’abord médical », a expliqué la diabétologue congolaise. Elle confie que cette situation fait qu’il y a trop des malades atteints du diabète.
En RDC, la prévalence du diabète, rapportée dans quelques études parcellaires, varie entre 3,5 et 14% (4;7-9). En 2016, environ 23 000 décès étaient, soit dus au diabète ou à l’hyperglycémie (4).
Voldi Nkengi