« La Cour de cassation, réunie en flagrance, condamne, pour transfert illicite vers l’étranger des fonds supérieurs à 10 mille dollars US et pour dissimulation d’origine réelle des fonds, Willy Bakonga Wilima à une peine de 3 ans de servitude pénale et à une amende de 90 mille dollars » a annoncé le juge président YEMO Mima de la Cour de cassation ce jeudi 29 avril à Kinshasa, capitale de la RDC.
Il est un peu plus de minuit lorsque la sentence est prononcée. Willy Bakonga, ancien ministre congolais de l’Enseignement primaire, secondaire, a une main sur la bouche. Il encaisse. Son fils assis à ses côtés écope lui d’une peine de 6 mois de servitude pénale et au paiement de 45 mille dollars d’amende.
C’est un Willy Bakonga amaigri qui se lève alors alors qu’il reçoit les encouragements de quelques personnes dans la salle d’audience.
Une accolade avec un proche, Willy Bakonga verse quelques larmes. « Courage mon frère, courage », lui lance un proche. L’ancien ministre de l’EPST, avec ses babouches en cuir a pourtant clamé son innocence et ses avocats plaidés sa libération.
Dans un couloir de la salle d’audience, deux valises sont dans une allée. Une demi-paire de chaussure accrochée à un sac au dessus des valises. « Ce sont ses bagages, depuis qu’il est rentré de Brazzaville » souffle un témoin.

Willy Bakonga n’en revient pas. Un membre de sa famille laisse éclater sa colère. « On nous parlait de 2 millions de dollars. Mais là, on nous parle de plus de 30 mille dollars. Les réseaux sociaux ont tué Willy avant même qu’il ne soit jugé », se plaint-il.
Willy Bakonga, ancien ministre congolais de l’Enseignement primaire, secondaire, lors de son extradition du Congo Brazzaville, s’est retrouvé avec plus de 12 mille dollars dans ses bagages et son fils avec plus de 30 mille dollars dissimulés dans une chaussure en plus de deux mille dollars.

Des montants qui sont au delà des montants autorisés pour une personne qui se déplace. Bien plus, le ministère public a relevé le fait que Willy Bakonga a voulu se soustraire à la justice en traversant le fleuve la nuit, par un moyen illégal.
Pour sa défense, Willy Bakonga a évoqué le fait qu’il se rendait aux USA pour des soins, parce qu’il soupçonnait avoir été empoisonné vu son amaigrissement. Il a confié qu’il souffre aussi des problèmes de diabète, de tension et de coeur.
Une tension plane dans la salle d’audience alors que la police est déjà sur place pour acheminer le nouveau condamné en prison.
Tout le monde est évacué de la salle. Quelques téléphones des journalistes présents dans la salle sont confisqués par des éléments de la police qui ne veulent que les images de l’audience, pourtant publique, puissent être prise.
Une fine pluie commence à tomber cette nuit à Kinshasa ce jeudi 29 avril. Il est 00H passé. L’escorte s’organise pour conduire Willy Bakonga et son fils Joël Bakonga qui était aussi son secrétaire particulier à la prison de Makala.
Alimasi Kambale