Vendredi 22 juillet, des femmes leaders des organisations féminines ont manifesté dans la ville de Goma, au Nord-Kivu, Est de la RDC, pour dénoncer la passivité de la mission des Nations Unies pour la stabilité en RDC ((Monusco) et de la communauté internationale, face à l’insécurité dans cette région du pays.
Dans leurs calicots, on peut lire des slogans comme : « Non à la balkanisation, levée de l’état de siège, libération de Bunagana, départ de la Monusco, non aux massacres des populations civiles à Beni ».
Ces actrices de la société civile et leaders politiques ont appelé le Premier ministre congolais à ne pas accorder même une minute aux terroristes du M23 pour une éventuelle négociation.
« Nous exigeons au Rwanda, à l’Ouganda et au Burundi de négocier avec leurs mouvements qui sèment la terreur et la désolation dans la région des grands lacs », ont-elles lâché.
Elles décrient également la déclaration de la mission onusienne sur son incapacité d’appuyer les forces armées congolaises (FARDC) à combattre les terroristes du M23, dans le territoire de Rutshuru.
Arrivées au quartier général de la Monusco, situé en plein cœur de la ville. Elles ont exprimé leur sentiment de désolation envers les casques bleus de la brigade d’intervention, qu’ils appellent à quitter le pays.
« Nous sommes profondément préoccupées par la résurgence des conflits armés dans le territoire de Rutshuru, de Beni et Irumu surtout aux attaques menées par le M23 contre nos forces armées à Bunagana, dans le territoire de Rutshuru », ont-elles déclaré.
Conscientes de leur rôle, en tant que mères, donneur de vie, activistes des droits humains. « Nous dénonçons la complicité de la Monusco et de la communauté internationale face à̀ ce qui se passe chez nous depuis plus de 20 ans. Les messages et les déclarations de la mission onusienne sur son incapacité d’appuyer les FARDC sous prétexte de ne pas être en mesure de le faire », ont-elles expliqué.
Présente en RDC depuis 1999, la Monuc (Mission de l’ONU au Congo) qui est devenue la Monusco avec le changement de la nature de son mandat en 2010, est considérée comme l’une des plus importantes et des plus coûteuses missions de l’ONU au monde, avec un budget annuel d’un milliard Usd.
Depuis Goma, Reagan Kimbale