Début lundi 24 août à Kinshasa, RDC, des travaux du “Forum du Consensus sur la réforme électorale efficiente en République démocratique du Congo.
Travaux initiés par le professeur Bob Kabamba et l’université de Liège en Belgique.
Le sujet a été largement commenté sur les réseaux sociaux congolais le week-end pour en comprendre la pertinence et l’importance.
La question qui est revenue est celle de savoir “pourquoi c’est une université Belge qui doit initier des travaux sur le système électoral en RDC?”
D’autres internautes s’en sont violemment pris au professeur Bob Kabamba et l’Université de Liège accusés d’être les auteurs de la Constitution congolaise actuelle.
Dans son argumentaire sur l’importance du Forum du Consensus sur la Réforme électorale, le professeur Bob Kabamba indique qu’après avoir consulté les différents acteurs politiques congolais, leurs avis ont convergé pour constater que l’instabilité politique observée en RDC est “causée par le système électoral actuel”. L’on se souvient encore des violences enregistrées à Kinshasa et dans d’autres villes de la RDC après l’entérinement au Parlement de la candidature de Ronsard Malonda pour prendre la tête de la Commission électorale nationale indépendante.
Résoudre la controverse des dernières élections
«Les dernières élections ont suscité beaucoup de critiques aussi bien des observateurs que des politiques. Ces critiques concernent aussi bien l’organe en charge de l’organisation du processus électoral, la Commission électorale indépendante (Ceni) qu’entre autres, le mode de scrutin adopté pour les élections législatives et provinciales, et la proclamation des résultats non compilés aux Centres locaux de compilation des résultats. D’où, la nécessité de procéder à une réforme en vue de recadrer le prochain cycle électoral de 2023-2028», indique la note d’orientation du Forum.
Entre temps, un groupe de députés congolais est aussi à la manœuvre, consulte les acteurs politiques pour trouver un consensus et détendre la situation politique.
Pour le prof Bob Kabamba, l’un des problèmes majeurs qui se pose est “l’absence d’un niveau de confiance suffisant entre les parties prenantes pour l’adoption d’une réforme faisant l’objet d’un large consensus et dont les effets sont bien compris et profitables à l’ensemble des acteurs”.
Ainsi, le Forum de 7 jours qui va rassembler une soixantaine de participants représentant les différents partis et regroupements politiques voudraient aplanir le chemin pour les prochaines élections. Les dernières sont contestées notamment par Martin Fayulu, candidat malheureux à la présidentielle de 2018, et qui revendique toujours sa victoire.
Pour le début des travaux lundi 24 août, la présence de quelques leaders politiques est signalée. Il s’agit de MWILANYA WILONJA Néhémie (FCC), KABUND Jean-Marc (UDPS), BOJI SANGARA Aimé, BEMBA Jean-Pierre (MLC), KATUMBI Moïse (Ensemble), MUZITO Adolphe et FAYULU Martin de Lamuka. Pourvu qu’un consensus largement partagé découle des entretiens entre ces acteurs politiques qui devraient viser l’intérêt de la nation en premier.
Jacques Matand’