La circulation de transport en commun a été perturbée à Kinshasa, capitale congolaise, ce lundi 12 juillet. C’était suite à une grève de conducteurs pour dénoncer les tracasseries de la police routière. Après des négociations avec les autorités, un moratoire d’une semaine a été accordé aux conducteurs pour être en règle.
«Les chauffeurs ont grevé pour revendiquer contre les tracasseries policières. Mais aussi des agents de la direction urbaine de transports. Les tracts ont été lancés depuis le vendredi dernier », a confié Jean Mutombo, président de l’association des chauffeurs congolais (ACCO), à Sahuti Africa.
«Nous avions saisi les autorités et une solution a été trouvé pour apaiser du moins l’esprit des conducteurs. Il a été décidé un moratoire d’une semaine accordé aux conducteurs de Kinshasa où il n’y aura pas de contrôle des documents et encore moins de la police nationale. Mais dans le strict respect du code la route ainsi que des lois de la république », a-t-il ajouté.
Ce matin, le transport était difficile à Kinshasa. Les arrêts de bus étaient remplis de monde. Difficile d’attraper un transport pour se rendre dans sa destination. D’après les conducteurs, c’est une façon de dénoncer des tracasseries routières. «Nous avons grevé parce qu’on en a assez des tracasseries en cascade des agents de la police routière et de la direction urbaine des transports qui sont nos prédateurs. Ils retirent nos plaques d’immatriculation sans explication et nous sommes obligés à corrompre pour les récupérer», a lâché Clément, conducteur de taxi à la trentaine.
«Même la courtoisie routière d’une semaine conclue avec les autorités ne suffit pas parce qu’ils peuvent revenir avec leurs habitudes. Le mieux serait d’en finir définitivement avec les tracasseries. Nous sommes agressés par les agents de la police et de la direction urbaine des transports», a indiqué Teddy, conducteur d’un taxi bus appelé 207, esprit de mort.
Selon l’association pour la protection des conducteurs, les transporteurs sont victimes de tracasserie de différents services de l’autorité urbaine. Et ce, malgré les condamnations de certains éléments de la police nationale.
Ali Maliki