Le tourisme doit intégrer notre façon de faire. C’est ce que prône maître Timothée Mukeng, expert dans les questions de la gouvernance du tourisme en RDC. « Le tourisme a cette force d’évincer ou de corriger la rumeur même une image négative balancée à tort. Le touriste, c’est le meilleur diplomate parce qu’il va raconter ce qu’il a vu. Permettons aux touristes de venir. Ils vont dire au monde ce qu’ils vont vu de nous. Les médias peuvent nous coller l’insécurité. Mais partout, il y a l’insécurité voire même plus qu’ici au Congo », a expliqué Me Timothée Mukeng à Sahutiafrica.
Il confie que la RDC s’est dotée d’une nouvelle loi, qui fixe les activités dans le secteur du tourisme. D’après lui, cette loi a posé les jalons de zones d’expansion du tourisme. Il indique qu’il est « impérieux que nous allons vers cette réforme de modèle de zones économique spéciale à la manière du tourisme ». « Il faut d’abord de l’ambition, de la vision et une appropriation stratégique en sorte qu’au niveau institutionnel qu’il y ait des caucus pour le tourisme », a dit Me Timothée Mukeng.
Pour cet expert, la pandémie du Coronavirus est une contrainte qu’il faut considérer comme une opportunité pour relancer le secteur du tourisme en RDC.
« Notre administration doit intégrer cette culture du tourisme et du touriste »
« La COVID-19 a permis un rééquilibrage. Elle démontre qu’il y a une clientèle dans le secteur du tourisme en RDC. La clientèle locale était tournée vers les destinations extérieures. Nous avons en Afrique une clientèle qui existe pour le tourisme. Ce qui est financièrement apte et économiquement nantie. Mais elle consommait le tourisme dans les destinations européennes et américaines », a déclaré Me Timothée Mukeng.
« Il faut faire des audits de notre secteur pour connaître les points et rouleau d’étranglements. Au-delà du tourisme comme secteur économique, il faut que le tourisme intégrer notre culture et notre façon de faire. Nous avons une administration, qui doit intégrer cette culture du tourisme et du touriste. Elle doit intégrer des investissements dans le secteur du tourisme. Ces audits vont aussi permettre de dégager nos forces du tourisme vers lesquels nous allons nous orienter. Il y a toutes ces questions de l’arrimage à la formation », a-t-il ajouté.
Mi-octobre dernier, il s’est tenue la première édition de la semaine congolaise du tourisme à Kolwezi, ville située au sud-est de la RDC. Ces assises ont eu comme objectif, la mise en valeur et la promotion des atouts touristiques de la RDC.
« Lorsque je parle de l’audit, c’est aussi à notre gouvernance de comprendre la communication de crise. C’est vrai que nous même avons été complice de cette situation. Nous nous sommes laissez-faire sans adopter les réflexes qu’il fallait. Lorsque l’ambassadeur italien a été assassiné près du parc Virunga, quelle communication de crise nous avons adopté ? Tu verras que sur le plan institutionnel, il n’y a pas de communication appropriée et adaptée qui a été faite au monde. On peut utiliser le tourisme pour montrer notre ambition que nous avons », a dit Me Timothée Mukeng.
Trésor Mutombo et Ali Maliki