Dénudé, ligoté et torturé par des agents des forces de l’ordre, Olivier Mpunga, c’est le nom du jeune homme retrouvé mort dans un local des services spéciaux de la police congolaise le week-end dernier. Une vidéo filmée par ses bourreaux et postée sur la toile suscite l’indignation à Kinshasa, capitale congolaise.
« Nous avons assez toléré les pratiques inhumaines. Aujourd’hui, notre frère Olivier Mpunga vient de perdre sa vie à la suite de la torture. Levons-nous pour exiger la justice pour Olivier », s’emporte Bienvenu Matumo, militant du mouvement citoyen Lucha.
Selon des sources sécuritaires, ce défunt jeune de 32 ans a été arrêté dans le cadre d’une affaire d’une voiture donnée en gage. « Comment quelqu’un peut perdre la vie dans des locaux de l’État ? Ça détruit tellement l’idée de l’Etat, son rôle protecteur et son rôle de médiateur », regrette Kally Kiakwama dans un tweet. Il appelle à des « sanctions sévères à l’encontre de personnes qui ont occasionnées la mort de ce jeune ».
Pour Harmony Nsinga, une jeune dame, la trentaine, « notre police doit être réformée. Combien de congolais meurent dans l’anonymat et l’indifférence la plus totale ? ».
D’après la police nationale congolaise, le décès de Olivier Mpunga « est un cas isolé et n’engage pas tout le corps de la Pnc ». Mais le gouvernement congolais promet de sanctionner les auteurs de cette bavure. « Tous les auteurs présumés seront jugés en flagrance pour que cela serve d’exemple. Les règles d’engagement recommandent le respect strict des droits humains. Il n’y a rien de plus troublant que de perdre un jeune de 32 ans. Justice doit être faite », a dit Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais.
Joe Kashama