Une vingtaine de personnes ont été tuées dans une série d’attaques des présumés miliciens Codeco en territoire de Djugu dans la province de l’Ituri, dans l’est de la RDC depuis dimanche 8 janvier, selon des sources locales.
Pour la société civile locale, il s’agit entre autres de Drodro, Largu, Blukwa Bapi. « Pour l’instant, il est difficile d’avancer un quelconque bilan », a confié à Sahutiafrica Charité Banza, président de la société civile de la chefferie Bahema. Même s’il fait état d’un bilan d’au moins vingt-quatre morts.
Selon lui, les assaillants ont incendié des maisons et pillé des biens lors de ces attaques. Cité par l’AFP, un acteur humanitaire, qui a requis l’anonymat, rapporte que les corps de seize civils, tués la veille par des miliciens Codeco, ont été découverts à Blukwa, Jisa et Largu.
« Cette situation a provoqué la psychose. Nous observons un déplacement massif des populations paniquées », dit M. Banza.
Désiré Mbutchu, activiste des droits humains de l’ONG Lipamhoj, affirme que des miliciens Codeco auraient attaqué ces villages en représailles. En fait, c’est suite à la mort d’un enseignant, qui serait tué par des combattants du groupe d’autodéfense Zaïre. Mais l’armée assure que la situation est sous contrôle.
« Les FARDC ont été renforcées dans les villages attaqués pour repousser les assaillants. Quatre civils ont été tués, un militaire et quatre autres blessés », indique le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’armée en Ituri.
Plus d’un an après l’instauration de l’état de siège, la province de l’Ituri reste en proie à des attaques de groupes armés et violences communautaires.
Reagan Kimbale