Lundi 4 avril, la milice Codeco a libéré trois membres de la task force pour la paix, mandatée par le président Félix Tshisekedi pour négocier un cessez-le-feu avec les groupes armés en Ituri, province située dans l’est de la RDC. Cette information a été livrée par Pitchout Mbodina Iribi, porte-parole de la task force pour la paix, la réconciliation et la reconstruction de l’Ituri.
Il s’agit de Germain Katanga, ex-chef de guerre, Janvier Ayendu Bin Ekwale, président de l’Union des associations culturelles pour le développement de l’Ituri (Unadi), ainsi que du chauffeur qui les conduisait. « C’est le résultat des pourparlers que nous avons entamés depuis plusieurs jours avec les miliciens Codeco », a dit Pitchout Mbodina Iribi.
Il affirme que quatre autres émissaires de Kinshasa sont toujours détenus. Thomas Lubanga, ex-chef de guerre, figure parmi ces quatre émissaires du président Tshisekedi. Le 21 mars dernier, un des accompagnateurs du groupe de huit personnes, le professeur Jean-Baptiste Dhechuvi avait déjà été libéré.
Mandatée par Kinshasa pour négocier un cessez-le-feu et la démobilisation des rebelles, cette délégation avait été pris en en otages par la milice Codeco. Cette dernière a reproché à l’armée congolaise d’avoir bombardé leur zone lors des discussions.
Les miliciens ont conditionné la libération ces émissaires par la libération des miliciens et des membres de la communauté Lendu arrêtés. D’après les miliciens, ces membres de la communauté Lendu ont été arrêtés arbitrairement. Ils exigent aussi la cessation des opérations militaires et la levée de l’état de siège.
Comme le Nord-Kivu, la province de l’Ituri est depuis quelques années le théâtre des affrontements entre les forces congolaises et les groupes armés. Ces derniers pillent, tuent et kidnappent la population. Depuis mai 2021, le gouvernement a décidé de placer ces deux provinces sous état de siège pour endiguer l’insécurité. Malgré cette mesure, les violences persistent.
Dinho Kazadi