Au lendemain de la démission de Vital Kamerhe à la tête de l’Assemblée nationale, le président Tshisekedi assure qu’il le considère toujours « comme son allié ».
Le chef de l’Etat congolais a réagi depuis Washington, où il doit participer à l’Assemblée générale des Nations unies. Devant la presse, il a, d’entrée de jeu, affirmé qu’il s’agit de la « cuisine interne ». « Je suis le garant de la stabilité de ces institutions, mais cela ne me donne pas le droit d’aller m’immiscer dans ce qui s’y passe », a déclaré Félix Tshisekedi.
Visé par une pétition, Vital Kamerhe a décidé de jeter l’éponge. Une décision qui intervient dans un contexte de tensions persistantes à la chambre basse du Parlement congolais, où des députés pétitionnaires l’accusent d’une gestion opaque.
« Je ne suis pas à la base de sa démission ni de ses problèmes. Je ne vois pas pourquoi, il va vouloir me tourner le dos. Je n’y suis pour rien. Je continue à le considérer comme un allié, comme un frère jusqu’à ce qu’il en serait autrement. Ce n’est pas à moi de le dire à ce stade », a affirmé le président Tshisekedi.
Dans son discours, M. Kamerhe a justifié sa démission par « la volonté de permettre à l’Assemblée nationale de se concentrer sur les questions essentielles et de retrouver le chemin de la sérénité ». « Je me réjouis de constater que nombreux sont ceux qui nous ont rejoints et ont épousé cette conviction que nous étions si peu à partager en son temps : celle d’une refondation de notre Etat autour du président Félix Antoine Tshisekedi », a glissé Vital Kamerhe dans son discours d’adieu.
Pour l’heure, rien ne se dessine. Mais cette démission suscite plusieurs interrogations sur l’avenir politique du leader de l’Union pour la nation congolaise (UNC) et l’alliance avec Félix Tshisekedi depuis 2018. Bien plus, elle semble diviser au sein du camp présidentiel, où Vital Kamerhe, allié de première heure du président Tshisekedi, apparaît comme l’une des figures de proue.
La Rédaction

