Joseph Kabila, ancien chef de l’Etat congolais devenu figure de l’opposition, multiplie des contacts pour faire bloc contre le projet de réviser la constitution en RDC.
Le lendemain de la fête de Noël, Joseph Kabila a rencontré Moïse Katumbi à Addis-Abeba en Ethiopie. Dans un communiqué publié à l’issue de leur échange, ils ont appelé les Congolais à « résister activement face à la volonté affichée par le pouvoir en place de rompre le pacte républicain, fruit d’un large consensus national ayant permis la réunification et la stabilité du pays, ainsi que le rétablissement des institutions démocratiques, au risque d’exacerber les divisions au sein de la population congolaise et d’achever le délitement de notre Nation ».
Les deux leaders de l’opposition ont demandé aux autres forces politiques de se joindre à ce combat. Quelques jours après, Joseph Kabila a rencontré Claudel Lubaya, opposant qui vit en exil, toujours à Addis-Abeba. Visiblement, l’ancien chef de l’Etat est à la manœuvre pour mener un front contre le projet de réviser la constitution.
Alors que le camp présidentiel pousse, l’opposition veut s’organiser. Après Moïse Katumbi, Joseph Kabila pourrait aussi rencontrer l’opposant Martin Fayulu, leader de la coalition Lamuka. Selon RFI, l’entourage de M. Fayulu a été approché pour participer à cette rencontre d’Addis-Abeba. Une source renseigne que l’opposant a décliné l’invitation, parce qu’il estime que c’est en RDC qu’il faut agir et qu’il n’est pas encore le temps de jouer sur la scène internationale.
« Martin Fayulu est disposé à rencontrer tout Congolais qui pense comme lui que, M. Felix Tshisekedi est en train de mettre en péril l’unité du Congo avec son projet d’obtenir un 3e mandat en déchirant la constitution », a déclaré Prince Epenge, proche de Martin Fayulu.
Depuis que le président Tshisekedi a exprimé son intention de réviser la constitution, estimant qu’elle n’est pas adaptée aux réalités congolaises. Une déclaration qui a fait bondir l’opposition. Elle est vent debout et brandit le changement de la constitution comme la ligne rouge à ne pas franchir.
La Rédaction